Chaque année, le WordCamp Europe réunit des milliers de professionnel·les et passionné·es de WordPress venu·es de toute l’Europe (et au-delà). Trois jours pour échanger, contribuer, apprendre… et faire avancer ensemble la plateforme open source qui équipe plus de 40 % du web.
Cette année, c’était à Bâle, en Suisse, du 5 au 7 juin, et plusieurs membres de Be API y étaient. L’occasion de partager ce que l’on retient de cette édition, entre conférences, bonnes pratiques et immersion dans la culture WordPress.
Contributor Day : mettre les mains dans le cœur du projet
Avant les conférences, le WordCamp démarre par une journée entière dédiée à la contribution. L’objectif ? Participer activement à l’écosystème WordPress, en rejoignant l’une des nombreuses équipes du projet : documentation, traduction, accessibilité, design, performance, core…

Quand on n’a jamais contribué, ça peut être intimidant. Mais l’accueil est bienveillant, et tout est fait pour accompagner les premiers pas. Élisabeth, qui vivait son premier WordCamp Europe, nous raconte : « Je ne savais pas trop où aller au début… mais on m’a bien guidée. On m’a expliqué les différentes équipes, comment ça fonctionnait, et je me suis vite sentie intégrée. »
Elle a rejoint l’équipe traduction, pendant que Paolo contribuait à la documentation du bloc Query Loop (deux tickets résolus) et participait à la table performance.


Pour nous, contribuer, c’est garder un lien direct avec les évolutions du core, ajuster nos pratiques… mais aussi continuer à « faire notre part » dans un projet que l’on utilise tous les jours. C’est aussi ça, la valeur d’un WordCamp Europe : ce lien constant entre technique, communauté et transmission. Côté organisation : logistique fluide, bénévoles aux petits soins, ambiance inclusive.
« Ce qui m’a marqué, c’est la bienveillance. Il y a une vraie envie d’inclure tout le monde. C’est super agréable de retrouver ces valeurs qu’on défend chez Be API, à une échelle aussi large. »
🔎 Chiffres clés de l’édition 2025
- +2 800 participant·es venu·es de plus de 90 pays
- 650 contributeurs mobilisés dès le premier jour
- +60 conférences & workshops sur 3 tracks parallèles
- +40 stands d’entreprises, produits et initiatives de l’écosystème
Qu’y a-t-on appris, concrètement ?
Les deux jours suivants, place aux conférences. Pas de “grosse tendance” qui prend le dessus cette année, mais une belle diversité de sujets. Parmi les thématiques :
- Intelligence artificielle : approche plugin-first, usages ciblés, attention portée à l’éthique et à la transparence.
- Accessibilité : en lien direct avec l’European Accessibility Act, qui entre en vigueur cette année.
- Performance & éco-conception : sujets désormais bien ancrés, mais en constante évolution.
- Multilingue & multisite : toujours au cœur des préoccupations pour les plateformes complexes.
- Et bien sûr : SEO, design inclusif, stratégie de contenu, expérience contributeur…

Côté technique, quelques insights qui nous ont marqué :
- WordPress Playground gagne en maturité : simuler des environnements, tester des plugins, automatiser la QA… sans rien installer localement.
- En performance, des outils à (re)tester : Treo.sh, WebPageTest, et toujours le bon vieux combo “device + connexion + localisation” pour auditer finement.
- L’Interactivity API progresse : une approche native pour gérer des interfaces dynamiques sans framework JS externe.
- Côté IA, des expérimentations autour de modèles locaux utilisables via plugin ou API, pour rester maître des données.
« J’ai bien aimé la session sur les tests automatisés avec Playground. C’est un levier à creuser pour nos phases de QA. On peut aller plus vite, avec plus de fiabilité, et même simuler des interactions utilisateur. » Paolo, développeur
Enfin, plusieurs conférences sur le multilingue et le multisite ont permis de comparer les approches. Résultat : les bonnes pratiques partagées confirment largement nos choix actuels. Toujours rassurant !
Un événement, oui, mais surtout une culture
Au-delà des talks, ce qui nous marque chaque année, c’est l’esprit WordCamp. Celui qui rassemble des profils techniques, design, business, marketing… autour d’une même envie : faire avancer WordPress ensemble. Le WordCamp Europe, c’est remettre les pieds dans la maison WordPress, en version XXL. Et ça fait du bien.
Cette édition 2025 a aussi mis en lumière une vraie attention portée à l’inclusivité, à la diversité des formats et à la représentativité des profils. On peut y parler IA générative ou SEO local, sans jamais perdre de vue ce qui nous relie : la culture open source, et le collectif.
En clôture, Matt Mullenweg et Mary Hubbard ont partagé les chantiers en cours : accessibilité, performance, IA… Des axes de travail assumés, qui montrent que WordPress continue d’évoluer, sans perdre de vue ses fondamentaux.

Mais l’un des réels enjeux, que l’on sentait aussi dans les discussions en marge, c’est celui du renouvellement. « Il y avait surtout des anciens dans la salle. On sent que la communauté vieillit… et qu’il faut continuer à rendre WordPress “sexy” pour les nouvelles générations. »
Le défi : Comment garder WordPress vivant, attractif, engageant pour les profils plus juniors ? Comment transmettre cette culture open source, tout en restant en phase avec les nouveaux usages et les attentes des professionnels du numérique d’aujourd’hui ?
Chez Be API, c’est une question que l’on prend au sérieux. Et plusieurs pistes nous semblent essentielles pour y répondre :
- Embarquer de nouveaux profils dès leur formation : en proposant du mentoring, en facilitant l’accès à la contribution
- Continuer l’évangélisation, mais sans dogme : expliquer ce que WordPress permet vraiment, dans sa diversité d’usages, et en lien avec les enjeux actuels
- Rester attentifs aux signaux faibles : ce que les nouveaux profils attendent, ce qui les rebute, ce qu’ils trouvent fluide ou frustrant. Et ne pas avoir peur de challenger l’existant.
Ce que le WordCamp nous rappelle, c’est qu’il ne suffit pas de dire que WordPress est “moderne” ou “adaptable” : il faut le montrer, l’éprouver, le faire vivre dans des contextes concrets, et laisser de la place à celles et ceux qui arrivent avec des idées neuves. C’est aussi pour ça qu’on continue d’y aller, chaque année.
Conclusion

Participer au WordCamp Europe, c’est être présents là où les choses se passent. On revient avec des idées, des rencontres, des confirmations, parfois même de nouvelles pratiques à tester. On y mesure à quel point nos pratiques s’inscrivent dans un projet global, vivant, en mouvement.
C’est ce qui nous permet de rester alignés sur l’écosystème, d’ajuster nos projets aux bonnes pratiques, et de continuer à faire ce qu’on aime : du WordPress de qualité, pour des besoins bien réels.